La charge de travail, de quoi parle-t-on ?
La charge de travail en entreprise désigne l’ensemble des tâches et responsabilités confiées à un employé dans le cadre de son poste. Elle se définit comme la sollicitation physique, intellectuelle et mentale que la réalisation d’un travail implique.
Elle inclut non seulement le volume de travail à accomplir, mais aussi l’intensité, la complexité, et les ressources nécessaires pour mener à bien ces tâches.
Cette notion était à l’origine plutôt utilisée pour évaluer la quantité de travail qu’un travailleur peut réaliser sans compromettre sa santé ou la qualité de la production.
Charge de travail d’un salarié : les éléments à prendre en compte
- Quantité de travail : il s’agit du nombre de tâches à effectuer. Si le nombre est trop important par rapport au temps donné on parle de surcharge de travail. A l’inverse, lorsque le volume de travail est trop faible, on parle de sous-charge de travail. Une charge de travail excessive ou trop basse est problématique pour les salariés et l’entreprise.
- Complexité des tâches : certaines tâches demandent davantage de réflexion, d’organisation ou encore d’expertise. Le niveau de difficulté et les compétences requises vont donc influer sur le temps de réalisation du travail.
- Ressources à disposition : les ressources sont un élément important de la charge de travail. L’accès à un bon matériel informatique ou encore une bonne transmission de l’information vont permettre de ne pas l’alourdir.
- Organisation : pour mieux gérer la charge de travail, il est essentiel que les managers répartissent le travail en fonction des compétences et des priorités de chacun.
- Délai : la gestion du temps est cruciale dans le ressenti de la charge. Il est important de respecter le délai pour ne pas ajouter du stress aux travailleurs.
- Suivi et ajustements : les responsables doivent faire le point régulièrement sur les projets en cours afin de revoir au besoin les priorités et vérifier que les objectifs sont toujours atteignables.
Les nouveaux modes de travail comme le télétravail peuvent d’autant plus impacter la charge de travail.
Charge de travail en excès ou faible : impact individuel et collectif
La charge de travail est un enjeu important de bien-être au travail. Elle fait partie des facteurs de risques psychosociaux principalement cités. En effet, sur le long terme, une surcharge de travail peut engendrer un épuisement professionnel. De son côté, la sous-charge de travail peut entraîner une grande démotivation, un sentiment de dévalorisation de soi et un risque de bore-out.
Ne pas prendre en compte la charge de travail peut engendrer des troubles individuels : TMS, troubles psychiques, stress, épuisement professionnel, augmentation du risque d’erreur et d’accident… Il existe également un impact sur le collectif : dégradation des relations collectives, augmentation de l’absentéisme, sentiment d’iniquité, plaintes des clients et usagers…
Les 3 dimensions de la charge de travail
Pour bien réguler la charge de travail, il faut pouvoir aborder et prendre en compte ses trois dimensions :
- Charge prescrite : ce que l’entreprise attend de moi et de mon travail, ce que l’on me demande de faire
- Charge réelle : ce que je fais concrètement, avec les aléas, les ajustements
- Charge vécue : elle correspond à la représentation du travailleur. Elle est subjective. A volume de travail égal, deux salariés peuvent percevoir leur charge de travail de manière très différente.
Comment analyser les 3 niveaux de charge ?
L’analyse des 3 niveaux de charge peut se faire grâce à différentes méthodes. Par exemple, les chroniques d’activités permettent le recueil des tâches réalisées par une personne pendant un temps donné avec l’estimation du temps passé sur chaque activité. Par groupe de discussion, on identifie les facteurs de charge, les ressources à mobiliser, les solutions à mettre en œuvre.
En complément, d’autres déterminants de l’activité de travail doivent être pris en compte : organisation du travail, compétences, environnement de travail, collectif de travail…
Les entretiens individuels permettent également d’évaluer les niveaux de charge.